Missions à Skoura (Ouarzazate - Maroc)

Dans le grande palmeraie de Skoura au-delà de Ouarzazate, notre trésorière Isabelle Rossi s’est implantée depuis quelques mois et entretient des liens serrés avec un groupe de marocains pratiquant l’agriculture biologique et s’occupant particulièrement de la préservation de l’abeille doré du désert : ce groupe, très actif, sur le plan associatif local, a fait la demande d’une formation à l’homéopathie familiale.
C’est une orientation qu’HSF France a décidé de prendre car l’homéopathie introduite au sein d’une population crée la demande en apportant l’information . Une première mission organisée par l’APMH autour de la nutrition et l’homéopathie a suscité un grand intérêt chez les marocains de l’association qui s’étaient joints au groupe de touristes français.

C’est pourquoi en novembre 2012, HSF-France a envoyé le Dr Francis Nicolas en exploration pour examiner la faisabilité d’une telle initiative, à laquelle pourraient s’ajouter des professionnels de santé pour lesquels on réserverait un enseignement à part, plus approfondi : ce fut un vrai succès avec la réunion de plusieurs médecins pharmaciens sages-femmes infirmiers. Dès mars 2013 (du 25 février au 1 mars) une première mission pour les usagers marocains s’est mise en place : 20 marocains femmes et hommes ont assisté avec beaucoup d’assiduité à cet enseignement. Le WE s’est clôturé par une formation plus intensive dispensée par les Drs Christine Arnoux et Francis Nicolas pour trois professionnels de santé venus de loin. Cette initiative se poursuivra, puisque, au même endroit HSF-France met en place l’agro-homéopathie orientation que nous désirons prendre, conscients que si la nutrition doit précéder la thérapeutique chez l’humain, les soins à la Terre – et par Homéopathie - doivent précéder les soins pour les humains. Piste très prometteuse : plusieurs déplacements sont déjà en préparation.

Agro homéopathie à Skoura au Maroc de avril 2013 à octobre 2013

En avril, durant deux semaines, une vingtaine de personnes, dont un agronome, un biologiste, un jardinier, deux ingénieurs, un apiculteur, des éleveurs et des agriculteurs, se sont rassemblés afin de savoir ce que nous avions à proposer en matière d’agro homéopathie, alors qu’ils cherchaient une alternative à la chimie, qui comme tout le monde le sait, s’avère de plus en plus inefficace et dévastatrice.

Après avoir patiemment enregistré un minimum, cependant, essentiel, de théorie, ils attendaient avec impatience des résultats, qui leur permettraient de juger de la validité de notre science.

Après quelques premières démonstrations sur des plantes, nous établissons donc un projet commun. Celui d’essayer de trouver un remède permettant de sauver le palmier dattier d’un champignon mortel, nommé Bayoude (ce qui veut dire blanc, à cause de la chlorose qu’il induit). Une seule variété succombe à son infection, le Bfaggous, espèce la plus valorisée. Une fois l’arbre infecté, il est voué à la mort et le Ministère de l’Agriculture Marocaine a déclaré cette maladie comme incurable. Nous avons donc décidé de relever le défi à l’aide de l’homéopathie. Nous avons choisi un terrain à Tajanat, sur lequel beaucoup de palmiers sont infectés.

Hormis ce projet, nous cherchons encore un remède pour le Psylle, qui est un parasite qui infecte les oliviers et anéanti 60% des récoltes d’olives chaque année au Maroc. Tout comme avec le Bayoude, nous avons choisi huit arbres, huit médicaments différents et attendons à présent les résultats, non sans impatience.

Pour finir, nous avons passé trois jours à constituer une pharmacothèque d’environ 180 remèdes en dynamisations allant de la 5CH jusque 50m pour des remèdes choisis, à partir de ma trousse personnelle. Le but de cela étant de constituer une réserve mais également de leur montrer avec quelle simplicité il était possible de les dupliquer. Cela leur a montré également l’économie que cela représentait et par extension, la raison de la lutte acharnée de l’industrie pétrolière contre cette science altruiste avant tout.

Catherine N. Mayer en collaboration avec Abdelazziz Yaacoubi et Mohamed Aglagane