« Aucune efficacité de l’homéopathie n’est scientifiquement prouvée »…
C’est ce qu’ont affirmé les Académies de Médecine et de Pharmacie, le 26 mars 2019, en se prononçant d’une part contre le remboursement des spécialités homéopathiques, mais également contre l’enseignement de cette discipline dans les Facultés de médecine et de pharmacie.
Ceci me donne l’envie de vous raconter une petite histoire VRAIE. Elle est relatée par Pierre Lance, journaliste et écrivain, qui a pointé depuis longtemps du doigt et de la plume les « découvertes interdites » dans ses célèbres ouvrages : « Savants maudits, chercheurs exclus ».
Evidemment un médicament qui ne contient plus le moindre atome de la substance originelle ne peut avoir aucun effet sur une pathologie quelconque ; au premier abord ceci paraît logique ! Mais c’est ignorer les bases de la médecine expérimentale énoncées par Claude Bernard et qui se résument ainsi : « devant les faits, la théorie doit s’incliner » . mais où sont les faits ? Je reviens à mon histoire : c’est celle du Professeur Jean-Claude CAZIN , qui fut doyen de la Faculté de pharmacie de Lille. Il était à priori très hostile à l’Homéopathie. Mais il fit preuve d’une honnêteté intellectuelle qu’on aimerait rencontrer plus souvent chez nos savants dominants ; il a en effet changé complètement d’opinion, à la suite d’expérimentations conduites avec la plus grande rigueur. Le professeur Cazin voulait contrer les résultats d’une étude communiquée par BOIRON et qui avait fait l’objet d’une publication parue dans la presse médicale et qui le scandalisait ; il s’agissait d’une expérimentation effectuée sur des rats, et qui établissait l’efficacité du remède Phosphorus en 9ch en cas de cirrhose et du remède Arsenicum album 9ch en cas d’ empoisonnement par l’arsenic. Afin de confondre les auteurs de l’étude, il fit réaliser l’expérience dans son propre laboratoire. Le protocole à suivre était le suivant : on donne à un groupe de rats une dose mortelle d’arsenic ; puis la moitié des rats seulement reçoit Arsenicum. Quelques temps plus tard , la personne qui avait réalisé le protocole vint expliquer au Pf Cazin qu’après avoir refait l’expérimentation plusieurs fois elle avait du se rendre à l’évidence : les seuls rats survivants étaient ceux qui avait reçu le remède homéopathique. Et c’est ici que l’on mesure la force d’un préjugé lorsqu’il a colonisé un esprit. Le doyen Cazin ne put admettre la réalité de ce résultat et se persuada que Boiron avait soudoyé son laborantin. Aussi décida-t-il de faire recommencer l’expérience par son chef de laboratoire. Quelques semaines plus tard, celui-ci lui communiqua les résultats et ils étaien identiques à ceux obtenus par l’expérimentateur précédent. Toujours incrédule, le Pf Cazin décida alors de réaliser lui-même les expériences, mais les résultats furent les mêmes, les rats traités par homéopathie ne mouraient pas tous. Emprisonné dans son préjugé selon lequel un remède homéopathique ne peut être efficace, le doyen Cazin préféra imaginer une intrusion rocambolesque dans son laboratoire. Il fit donc changer les serrures du local , gardant sur lui les clés jour et nuit, afin que personne ne puisse accéder aux rats ; puis il réalisa lui-même l’expérience...et le résultat fut évidemment semblable aux précédents : l’homéopathie sauvait des rats , impossible de nier l’évidence ! Honnête homme, le doyen Cazin rendit enfin les armes et jeta son préjugé aux orties. Il décida de favoriser le développement d’un diplôme universitaire d’homéopathie à la Faculté de Lille, première Faculté à prendre cette initiative, créant par là un précédent qui encouragea Strasbourg, puis Monpellier et d’autres à suivre la même voie. La véracité de cette histoire nous est confirmée par Francine Drieu (pharmacienne et formatrice HSF) qui elle même a enseigné de nombreuse années à la Faculté de Lille et a bien connu le doyen Cazin et sa large ouverture d’esprit. Le pr Cazin (décédé en 2011) a depuis longtemps été remplacé et les nouvelles autorités de la Faculté de médecine de Lille ont annoncé à l’automne dernier qu’elles suspendaient le diplôme universitaire d’homéopathie qui existait depuis quarante ans ! Ceci créa un nouveau « précédent » qui amena les autres Facultés à en faire autant. les nouvelles générations de rats seraient elles devenues insensibles à Arsenicum ? Faut-il considérer que les préjugés ont la vie dure ? Certains disent même qu’un préjugé ne meurt jamais ! Ou bien d’autres mobiles ne seraient -ils pas en jeu ? A qui profite le crime ? Je voudrais me tromper , mais je pense tristement aujourd’hui que les décisions expliquées au début venant de nos hautes autorités de santé annoncent tout doucement l’interdiction complète d’enseigner et même d’utiliser l’Homéopathie .
Dr Christine Arnoux